Conversation entre André Bucher et Benoît Pupier, mars 2015
Revue critique de fixxion française contemporaine
No 11 (2015), Écopoétiques
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Conversation entre André Bucher et Benoît Pupier, mars 2015
Revue critique de fixxion française contemporaine
No 11 (2015), Écopoétiques
« (…) comme une onde qui s’élève, il s’engouffra par le couloir de la déverse, là où elle n’était pas encore prise puis il ressentit l’eau rouler, un faisceau de nerfs irriguant la terre tels des fils conducteurs liés entre ses jambes ». Un animal hante cette vallée seule. Un vieux cerf.
Hollywood a d’abord filmé Paris sans y mettre les pieds (décors en studios) et a transformé la ville réelle en jolie farandole de clichés : tour Eiffel, terrasses de café, Montmartre, Arc de triomphe, quais de Seine, quartier Latin, Champs-Élysées, glamour de la femme parisienne, vie de bohème, champagne... Le film sur Paris devient un genre en soi, à la Paramount dans les années 30, à la MGM dans les années 50, et c’est d’abord un art du faux...
« C’est comme la géologie, c’est des strates, je démarre d’une strate en profondeur, presque inconscient, comme si j’avais éboulé des rochers pêle-mêle, je vais chercher dessous le fondement de l’histoire et puis petit à petit je superpose les couches pour arriver à épurer. C’est comme si je taillais une pierre. Je me fais l’effet d’un tailleur de pierre ou d’un sculpteur... »
Les remakes chez Larousse, collection Comprendre Reconnaître joue au jeu des différences entre premake et remake. Laurent Bourdon raconte l’histoire de ces curieux couples : reprise d’un scénario, reprise d’un succès, transposition culturelle, transformation des personnages et des situations, bataille de droits d’auteur, remake assumé ou non. De Psychose à Psycho, des Sept Samouraïs aux Sept Mercenaires, de A bout de souffle à A bout de souffle made in USA réalisé par Godard lui-même, d’Infernal (...)